Epaisse de 0,1 à 0, 3 microns, la feuille d’or ne peut s’appliquer directement sur le bois dont elle mettrait en évidence la structure poreuse et les éventuelles fissures. Le bois étant soumis à des variations dimensionnelles, il doit être isolé de la feuille d’or par des matériaux « tampon », enduits aqueux dénommés apprêts. Dans ces nombreuses couches d’apprêt (de 6 à 10), le doreur pratique la reparure. Il dégage au moyen de fers courbés (fers à reparer) les sculptures empâtées avant de les reciseler minutieusement. La dernière couche d’apprêt est recouverte d’une composition argileuse que le doreur gorge d’eau avant d’y asseoir ses feuilles d’or. Cette assiette permet le polissage de la feuille d’or à la pierre d’agate dans le but d’obtenir des « brunis », brillance typique de la dorure à l’eau ou la détrempe, et de jouer avec les effets de volume.