De huchier, à charpentier, puis menuisier et enfin ébéniste. A l’origine, ce dernier, spécialiste du travail de l’ébène, employé dès le XVème siècle dans la fabrication des meubles. En fait, le terme d’«ébéniste» ne date que du 18ème siècle, pour désigner le menuisier qui pratique le plus couramment le placage et la marqueterie d’où le terme plus ancien « menuisier en ébène ».
Fort de sa connaissance des styles de mobilier accompagnant les différentes époques, et faisant preuve d’un réel sens artistique, l’ébéniste d’art joue avec les matières (bois, écaille de tortue, laiton, étain, nacre, os, corne, ivoire, parchemin, galuchat, pierres précieuses…). Minutieux et soigneux, il combine habilité manuelle et sens de l’esthétique pour composer différentes geometries de placage, marqueteries de bois ou métaux. La maîtrise du dessin et de la géométrie dans l’espace est un prérequis pour lire et élaborer les plans ou encore façonner un pied Louis XV. Enfin, il a une solide connaissance des assemblages, des essences de bois, des différentes colles, et maîtrise les finitions traditionnelles.
L’ébéniste travaille en étroite collaboration avec : sculpteurs, doreurs, tapissiers, bronziers…